Quand j’étais petite je croyais que les bébés naissaient dans les poubelles
Ainsi le hasard faisait bien les choses
Chaque parent potentiel pouvait alors croiser sur sa route ce conteneur de vie
En même tant je pensais aussi que, pour sauver leur famille de la misère, les acteurs des westerns mourraient pour de vrai, mais je ne pleurais pas
En tout cas devant mon imagination fertile et déjà quelque peu cynique pour mon âge, mais parents ont décidés de m’expliquer.
Alors avec une maladresse digne d’un jeune premier devant sa dulcinée, j’ai entendu de belles histoires avec des cigognes, des choux, et autres végétaux comestibles.
Mais je ne les ai pas cru.
Depuis toujours, j’ai la sensation que nous ne savons rien.
Et ça c’est elle qui me la dit.
Oui, elle, la lune, mon amie
C’est quand les étoiles naissent sur le plafond du ciel, qu’elle apparaît.
Elle ouvre alors ses paupières pour que je ferme les miennes.
Confidente géante, elle berce, aux creux de ses aspérités, mes songes les plus intimes
Elle est, là fidèle, elle me suit
C’est comme un écrin, et à chaque moment de joie ou de peine je dépose sur son velours couleur nuage, ma palette d’émotion.

Aujourd’hui, j’ai 35 ans
Et j’irais bien me blottir dans un de ses cratères
Invisible, minuscule particule errant dans l’univers, je regarderai le votre, mon dos arrondi sur son croissant.
Oui aujourd’hui je voudrais me faire toute petite
Disparaître aux yeux du monde

Avec ce nouvel opus, les danseurs vous proposent un ballet poétique où l’imaginaire convoque la réalité dans un conte déjanté et bucolique.

Crédit photos : Mathieu Lafon- Claire Poupin

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